Le CHU de Lille est confronté, depuis plusieurs années, à des problèmes d’exhaustivité, de délais de codage et de facturation relatifs aux actes chirurgicaux. La Direction générale et la CME ont souhaité disposer d’une cartographie des organisations du codage et la mise en place d’un plan d’action visant à améliorer le codage des actes.

En 2017, le DIM a réalisé une étude dans les principaux blocs opératoires du CHU avec pour objectif de comprendre l’organisation du codage au bloc et d’identifier les leviers d’action pour coder les actes à J 0. Cette étude comportait plusieurs axes : construction d’indicateurs de suivi du codage des actes chirurgicaux (base PMSI du CHU depuis 2015), entretiens avec les acteurs de la chaîne de codage, questionnaire en ligne (recueil des difficultés techniques, d’utilisation de la CCAM,…). Parallèlement, une campagne de codage motivant au codage au bloc a été déployée en 2018.

Neuf des 16 blocs chirurgicaux du CHU ont été rencontrés, représentants 69 % des interventions chirurgicales. Des indicateurs de suivi du codage ont été mis en place : profil des codeurs (chirurgien, infirmier, secrétaire, DIM…), délais de codage (taux à J 0, délai pour atteindre un taux d’exhaustivité cible), complexité du codage (diversité des codes utilisés…). Afin de faciliter le suivi, ces indicateurs sont disponibles au fil de l’eau dans une application. La campagne de codage « Hé Doc t’as coD ? » comprenait une vidéo présentant les enjeux du codage avec un chirurgien en situation de codage et des affiches mises à disposition dans les blocs. Le taux de codage des actes à J 0 est passé de 39 % en 2016 à 44 % en 2018.

Les résultats de l’enquête ont permis un échange au sein des blocs sur les choix d’organisation, les pré-requis permettant un codage en temps réel au bloc, les modalités d’accompagnement, le calendrier de mise en œuvre et les indicateurs de suivi des actions. L’appui institutionnel est un atout pour accompagner le changement des pratiques.